"Les troupes rwandaises sont prêtes à riposter à l'intérieur de la République démocratique du Congo , si jamais il y a de nouveaux bombardements transfrontaliers sur le sol du Rwanda, a déclaré vendredi à New York l'ambassadeur Richard Gasana, chef de la mission permanente du Rwanda auprès de l'ONU, au sortir d'une audience de briefing avec les autres membres du Conseil de sécurité.
Une véritable déclaration de guerre à la RD Congo, qui accuse pourtant le Rwanda d'être le principal instigateur de la rébellion du M23 à laquelle les Forces armées congolaises sont confrontées depuis avril 2012, et qui occupe un territoire relativement étendu, le long de la frontière commune avec le Rwanda, dans la province du Nord-Kivu. Les allégations du gouvernement de la RDC s'appuient sur le rapport du Groupe d'experts de l'ONU rendu public l'année dernière, ainsi que sur plusieurs autres rapports de l'ONU et des ONG, et ont été expressément confirmées par plusieurs Etats puissants dont les Etats-Unis d'Amérique qui ont d'ailleurs pris des sanctions contre le Rwanda.
Le Rwanda a accusé l'armée congolaise d'avoir tiré trois obus sur son territoire au cours d'une nouvelle flambée de combats avec les rebelles près de la frontière, autour de la localité de Kibumba, à une trentaine de kilomètres au nord de la ville de Goma. «S'ils ne sont pas prêts à arrêter cela, nous agirons immédiatement et ça va faire mal", a dit déclaré à l'Agence France Presse le diplomate rwandais à l'ONU. «Nous le ferons avec la précision du laser , car nous savons d'où les tirs proviennent », a-t-il renchéri.
Le Rwanda est actuellement un membre non permanent du Conseil de sécurité et Gasana a dit qu'il a donné un message clair de son gouvernement aux 14 autres Membres. Le conseil a demandé une enquête sur l'origine des tirs, ont indiqué diplomatiques. Il existe dans la région un "mécanisme conjoint de vérification", mis en place par la Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs (CIRGL), et dont fait désormais partie la MONUSCO, qui est chargé de faire des vérifications sur de telles allégations. Sauf que son fonctionnement est sujette à caution...
L'ambassadeur rwandais a conclu : "Nous leur demandons de s'entendre ... et d'amener leurs combats loin de notre frontière. Nous avons déjà prévenu le gouvernement de Kinshasa ". Gasana a déclaré que le Conseil de sécurité avait été «très sympathique » à son message.
Les pourparlers de Kampala entre les rebelles du M23 et le gouvernement de la RDC butent à un nouveau blocage, après leur reprise la semaine dernière. Ils pourraient se poursuivre à partir de dimanche prochain. L'enjeu des combats qui ont resurgi au nord de Goma semble être davantage une pression sur ces pourparlers plutôt que de révéler une quelconque volonté des deux belligérants de régler la crise par les armes.
Article réalisé avec des extraits d'une dépêche de l'AFP.
Une véritable déclaration de guerre à la RD Congo, qui accuse pourtant le Rwanda d'être le principal instigateur de la rébellion du M23 à laquelle les Forces armées congolaises sont confrontées depuis avril 2012, et qui occupe un territoire relativement étendu, le long de la frontière commune avec le Rwanda, dans la province du Nord-Kivu. Les allégations du gouvernement de la RDC s'appuient sur le rapport du Groupe d'experts de l'ONU rendu public l'année dernière, ainsi que sur plusieurs autres rapports de l'ONU et des ONG, et ont été expressément confirmées par plusieurs Etats puissants dont les Etats-Unis d'Amérique qui ont d'ailleurs pris des sanctions contre le Rwanda.
Le Rwanda a accusé l'armée congolaise d'avoir tiré trois obus sur son territoire au cours d'une nouvelle flambée de combats avec les rebelles près de la frontière, autour de la localité de Kibumba, à une trentaine de kilomètres au nord de la ville de Goma. «S'ils ne sont pas prêts à arrêter cela, nous agirons immédiatement et ça va faire mal", a dit déclaré à l'Agence France Presse le diplomate rwandais à l'ONU. «Nous le ferons avec la précision du laser , car nous savons d'où les tirs proviennent », a-t-il renchéri.
Le Rwanda est actuellement un membre non permanent du Conseil de sécurité et Gasana a dit qu'il a donné un message clair de son gouvernement aux 14 autres Membres. Le conseil a demandé une enquête sur l'origine des tirs, ont indiqué diplomatiques. Il existe dans la région un "mécanisme conjoint de vérification", mis en place par la Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs (CIRGL), et dont fait désormais partie la MONUSCO, qui est chargé de faire des vérifications sur de telles allégations. Sauf que son fonctionnement est sujette à caution...
L'ambassadeur rwandais a conclu : "Nous leur demandons de s'entendre ... et d'amener leurs combats loin de notre frontière. Nous avons déjà prévenu le gouvernement de Kinshasa ". Gasana a déclaré que le Conseil de sécurité avait été «très sympathique » à son message.
Les pourparlers de Kampala entre les rebelles du M23 et le gouvernement de la RDC butent à un nouveau blocage, après leur reprise la semaine dernière. Ils pourraient se poursuivre à partir de dimanche prochain. L'enjeu des combats qui ont resurgi au nord de Goma semble être davantage une pression sur ces pourparlers plutôt que de révéler une quelconque volonté des deux belligérants de régler la crise par les armes.
Article réalisé avec des extraits d'une dépêche de l'AFP.